Distribution : Marlon Brando (Rio), Karl Malden (Dad Longworth), Ben Johnson (Bob Amory), Pina Pellicer (Louisa), Katy Jurado (Maria Longworth), Slim Pickens (Dedrick, l'assistant du shériff), Larry Duran (Chico Modesto)...
Durée : 2h21
Image : Couleur
La violence née du désir de vengeance est entremêlée avec l'amour que Rio trouve auprès de Louisa (Pina Pellicer), la belle-fille de Dad. Leur relation amène le personnage de Rio à évoluer subtilement. Il se retrouve tiraillé entre sa fierté, sa violence, et son attachement pour Louisa. Son caractère antipathique s'estompe peu à peu, sans dénaturer le personnage. Cet aspect psychologique de l'histoire est une des grandes réussites du film. Aucun personnage n'est d'ailleurs tout blanc ou tout noir. Les motivations de Dad, elles aussi, sont ambiguës. Il semble favorable à l'apaisement jusqu'à ce que l'honneur de sa belle-fille ne se trouve entaché (et qu'il voit plus clair dans les motivations de son ancien ami). Bien que secondaire, le personnage de Bob Amory (Ben Johnson) est également difficile à cerner. Il s'agit certainement d'un des rôles les plus intéressants pour cet éternel faire-valoir de John Wayne.
De nombreux intervenants se succédèrent à l'élaboration de cette adaptation d'un roman de Charles Neider. Outre Kubrick, le réalisateur Sam Peckinpah (Coups de feu dans la Sierra, Major Dundee, La Horde Sauvage...) travailla sur une des nombreuses versions du script.
D'une durée finale de 2H20, LA VENGEANCE AUX DEUX VISAGES dut subir une forte cure d'amaigrissement avant sa sortie en salle. On dit que le montage original de Brando dépassait les cinq heures. Cependant, les coupes franches qui durent être faites à la demande de la Paramount ne nuisent en rien à la fluidité de l'histoire, et encore moins à sa compréhension, bien que le résultat soit sans doute bien différent de l'idée originale de Brando, comme il le déplora à la sortie du film. Cette oeuvre maudite, accouchée dans la douleur et reniée par ses auteurs, fait aujourd'hui figure de classique.
Editions DVD : De nombreuses éditions ont vu le jour, mais à ce jour, aucune d'entre elles n'apporte entière satisfaction. Cependant, l'édition sortie dans la collection "Stars du western" (photo ci-dessus) est à préférer à toutes les autres. La qualité d'image est loin d'être optimale, les couleurs sont plutôt ternes, mais il s'agit de la seule édition proposant à la fois version originale sous-titrée et version française (dont on notera tout de même un gros cafouillage lors de la scène finale redoublée sans raison valable).
Les éditions ci-dessous sont quant à elles à proscrire absolument, la qualité d'image s'apparentant à celle d'une très mauvaise vhs :
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